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Valérie courtot

Éducation canine et pastorale

 
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Valérie courtot

Éducation canine et pastorale

 
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L'ÉTUDE COMPORTEMENTALE

 

L’étude comportementale, au travers d’une analyse approfondie vise à rétablir une relation perturbée entre un propriétaire ou une famille et son animal de compagnie, mais permet également de rectifier un comportement inadapté lorsque celui-ci se trouve à l’extérieur du logis. Les problèmes de comportement chez le chien peuvent prendre les formes suivantes : chien instable, agressif, peureux, fugueur, destructeur, difficulté d’acquisition de la propreté, protection de ressources ou encore réactif chien voir réactif humain etc…

L’étude comportementale prend sa source dans une analyse relationnelle. Elle vise à comprendre la relation homme/animal ou maître-chien pour au final la consolider positivement et l'améliorer. Cette étude est basée sur un travail phénoménologique d’analyse du comportement du chien, de son vécu tout au long de sa vie, y compris lors de la gestation. Au travers de cette prestation relationnelle et parallèlement à ce dépliage comportemental du chien, cette pratique nécessite une analyse des maîtres dans leur rapport à leur chien, c’est-à-dire :

- Quelle place lui donne-t-il ?

- Comment l’ont-ils choisi puis accueilli au sein de leur foyer ?

- Le caractère du maître dans la relation : serein, stressé, hostile, fusionnel, etc ?

- Les ordres enseignés et acquis,

- Le temps dédié au chien ?

- Le type de communication envers celui-ci.

Cette double analyse est faite en se rendant au domicile des propriétaires afin d’avoir une compréhension la plus fine possible et au plus près de leur réalité.

Dans cet objectif, la présence de chaque membre de la famille y compris celle des enfants est essentielle. Il est donc nécessaire d’énumérer la ou les situations problématiques en détail, en passant par l’observation de son comportement et celle de ses maîtres. Après avoir ciblé les causes de ces difficultés, l'éducateur canin que je suis sera en mesure de proposer un programme de rééducation sur mesure au propriétaire en lui expliquant l’objectif à atteindre afin que la relation ou la problématique devienne sereine ou normale. Cette rééducation est basée sur la méthode dite positive. Son principe fondamental étant que le chien reproduit naturellement les comportements qui lui apportent satisfaction et délaisse ceux qui ne lui en procurent aucune. On parle de phénomène d’extinction. Un conditionnement positif du chien permet d'obtenir le comportement souhaité. Exemple comparatif de la méthode traditionnelle dite positive de l’apprentissage du refus d’appât.

MÉTHODE POSITIVE

 

En méthode positive, on présente au chien l’appât main fermée. La présence de laisse n’est, ici, plus obligatoire mais va dépendre de la capacité du chien à rester en place. Dans un premier temps, le chien peut tenter différents types d’actions comme gratter la main, donner des coups de truffe etc. Ce comportement n’apportant pas la satisfaction souhaitée, le chien va finalement détourner la tête ou se reculer (action recherchée par l’éducateur) et là hop, félicitations (click si on travaille au clicker) et le chien a accès à la friandise ou à des caresses généreuses. Le chien va alors faire l’association « je détourne la tête, j’ai ma récompense ». Progressivement, les exigences se feront de plus en plus fortes (main ouverte, friandise posée au sol…) sans oublier de récompenser la bonne action, jusqu’à obtention solide du comportement désiré. On utilise ici la notion de reproduction d’un comportement qui apporte satisfaction. Cette méthode dite positive fait appel au conditionnement opérant développé par Skinner, consistant en la liaison entre un stimulus et une réponse. 

A force d’exposition au stimulus, le chien réfléchit, agit et associe le fruit de cette réflexion à une réponse comportementale qui lui permet l’obtention de la récompense. La méthode positive est aussi appelée coopérative parce que le chien réfléchit à ce qu’il fait, il est donc acteur de son éducation.

MÉTHODE TRADITIONNELLE

 

Le maître tient le chien en laisse. L’éducateur présente l’appât et le maître empêche physiquement la prise de la friandise. Il se peut même qu’il y ait une petite taloche ou un petit coup sur la truffe si le chien essaie de manière trop insistante. Pour éviter cette sanction, ou devoir lutter contre la laisse en s’étranglant, le chien apprend petit à petit à ne pas se jeter sur la friandise. Dans cet exemple-ci, c’est la notion d’évitement qui est mise en œuvre dans l’apprentissage.

AU NIVEAU DU CHIEN

 

Cette approche prend en compte l’état émotionnel, le caractère du chien et s’adapte à chaque individu animal. En effet, le travail se fait par motivation, or ce qui plaît à un chien peut ne pas convenir à un autre. Il faut donc trouver la bonne récompense. Elle peut être alimentaire mais là encore sélectionnée en tenant compte des préférences de l’animal. Elle peut aussi prendre la forme d’un jouet ou simplement d’une démonstration affective. Il est aussi possible d’avoir recours aux trois avec un même chien en fonction des exercices et de son expérience. Cette méthode ne sanctionne pas les mauvais comportements, mais les ignore ou les redirige. On ne se limite pas à un interdit, on propose une alternative au chien. Dans ce contexte, ignorer signifie ne pas regarder, ne pas parler, ne pas toucher le chien. Si un comportement ne lui apporte aucune satisfaction, le chien va naturellement passer à autre chose et chercher une solution plus efficace.

 

AU NIVEAU DU MAÎTRE

 

Cette méthode fait appel à la combinaison de trois compétences primordiales chez un maître, communément rassemblé sous la formule de règle des 3P : Patience / Persévérance / et Précision. Ces qualités sont à cultiver pour valider une communication et une relation optimale entre maître et chien. Le maître étant amené, après évaluation, à travailler seul avec son chien, il est aussi important d’être clair et précis dans l’explication du timing-récompense. Le timing-récompense est le moment précis où le chien exécute le comportement souhaité. Également essentiel de vous transmettre le besoin d’un travail régulier et dans la douceur, paramètres indispensables desquels il est préférable de ne jamais s’écarter. Aussi, toutes les explications et actions à mettre en place sont discutées oralement et rédigées dans un rapport écrit. Normalement, les clients ont alors la capacité de mettre en place seul ces actions et de reprendre le contrôle de leur chien.

Cependant, si le besoin d’être accompagné dans un premier temps se fait ressentir, pour mettre ce travail en place par exemple, il est alors possible de proposer une ou deux séances d’éducation canine.

Pour conclure, la méthode positive repose sur la relation de confiance et d’attachement mutuel entre le maître et le chien, en encourageant le chien à bien faire afin qu’il reproduise les comportements désirés, ainsi que le maître en le rendant acteur du dressage de son chien, ce qui lui permet de gagner en confiance en soi. Grâce à cette méthode, le chien agit volontairement afin qu’il y trouve un avantage.

 

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Valérie COURTOT

ÉDUCATION CANINE

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